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Mise en scène

Le Bourgeois, une comédie de mœurs

Un bourgeois " snob ", se donne beaucoup de mal pour avoir l'air distingué, et se contente en fin de compte d'une jolie mascarade à peine plus illusoire que le but qu'il poursuit: faire partie des "gens de qualité". 
L'idée de fond de la mise en scène c'est que nous sommes tous des " bourgeois gentilshommes " dans notre désir d'être autre que ce que nous sommes. S'accepter soi même n'est pas une donnée de départ mais le fruit d'un long et patient travail, qui ne peut venir que de l'observation des choses comme elles sont. Molière est un grand maître de vie. Il nous montre comment tout un chacun n'est préoccupé que de lui-même, se moque éperdument des autres et de ce qu'ils peuvent ressentir, ou attendre de lui.

Le comique naît naturellement du décalage entre les paroles et les actions, entre les désirs et les réalités. C'est en cela que Molière est toujours d'actualité, son regard lucide et bienveillant est une invitation à mieux voir et comprendre les petits et grands drames de la vie.
Le bourgeois finit heureux dans le mensonge parce qu'il préfère l'illusion à la vérité, il croit être devenu lui-même une personne "de qualité" grâce à la cérémonie turque. Comme toujours, Molière nous donne un mode d'emploi des relations humaines : pour communiquer efficacement avec celui qui est aveuglé par sa passion, il faut inventer un langage truqué, et la morale n'a rien à voir la dedans.

 

Le Bourgeois, un divertissement exotique
 
La cérémonie turque décrite dans la pièce de Molière tourne en dérision la religion mahométane, qui apparaissait autrefois comme un concentré d'exotisme. Les turcs sont aujourd'hui des voisins proches qui vont entrer dans l'Europe alors que pour Molière ils étaient un peu les habitants d'une autre planète. Il n'est pas question même pour rire de brocarder l'Islam. La cérémonie se passe en musique et presque sans parole pour qu'elle garde son aspect réjouissant et divertissant. On insiste sur le côté anoblissement exotique dans une hiérarchie fantaisiste : celle du Mamamouchi, en évoquant au passage les rituels de sectes en tout genre. 
 

La musique et la chorégraphie 
 

Jérôme Lemonnier, notre musicien s'est emparé du menuet de Lully sur lequel il a écrit des variations pour l'ouverture, pour la leçon de danse, pour l'habillage du bourgeois. Le thème revient même dans la musique de la cérémonie turque. Robert Richemont, notre chorégraphe, fait travailler les comédiens pour mettre en forme le défilé des quatre maîtres à l'ouverture du rideau et la joyeuse cérémonie turque. 
 

Distribution

LE BOURGEOIS GENTILHOMME de Molière

Les très amusantes mésaventures d'un bourgeois trop snob  épris de culture et amoureux d’une trop belle marquise.

L’idée de fond de la mise en scène c'est que nous sommes tous des « bourgeois gentilshommes » dans notre désir d’être mieux ou autre que ce que nous sommes. Molière montre parfaitement à quel point nul ne s’accepte comme il est. Le comique naît naturellement du décalage entre les paroles et les actions, entre les désirs et les réalités. C’est en cela que Molière est toujours d’actualité, son regard lucide et bienveillant est une invitation à mieux voir et comprendre les petits et grands drames de la vie.

Le rire de Nicole
Nicole et Covielle
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Acte III sc10 la dispute des amoureux
Mr Jourdain entre sa femme et sa servante
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Mamamouchi
La dispute des maitres

La presse en parle

Pour interpréter tout le ridicule de monsieur Jourdain, le comédien déploie une panoplie de pitreries, de grimaces, d’attitudes grotesques et improbables. Les leçons – notamment avec le maître d’armes ou avec le maître de philosophie – ou la scène du sacre provoquent de beaux éclats de rire. Le décor simple, les costumes fleuris et colorés, les variations sur la musique de Lully participent à la réussite de cette mise en scène efficace et drôle.
Télérama

Un profond respect du texte et un regard contemporain
Depuis dix ans la compagnie Colette Roumanoff se consacre avec bonheur au théâtre classique. Chacune de ses mises en scène réussit à conjuguer un profond respect du texte et un regard contemporain. Pareil soin souriant est apporté aux décors et aux costumes. Pas de reconstitution léchée mais une vison poétique, colorée, de l'univers du XVIIeme siècle. D'une pièce à l'autre, on retrouve chez les comédiens un équilibre constant entre humour et vérité. Quant au Bourgeois Gentilhomme, il cède aux vanités de son siècle avec la naïveté d'un branché d'aujourd'hui. Un travail fidèle à la tradition, avec juste ce qu'il faut de décalage pour susciter la curiosité des plus jeunes. 

Isabelle Calabre - Le nouvel Observateur 

 

Le ton de la comédie prévaut une fois pour toutes chez Colette Roumanoff. Des costumes colorés vivement comme des bonbons acidulés, deux chaises d'un jaune éclatant, deux laquais épouvantails, et le tour est joué. Le livret de Lully soumis à des variations dignes des rythmes d'aujourd'hui mène la danse. Les acteurs épinglent et donnent à goûter les incohérences d'un homme devenu fou à vouloir trop paraître. Pour punition il sera fait mamamouchi. Tant mieux pour nous public joyeusement comblé.
Véronique Hotte - La Terrasse

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