Mise en scène
Le Malade Imaginaire, un personnage tiraillé entre tragédie et comédie.
La peur de la mort cloue notre malade « imaginaire » sur son fauteuil et lui fait idolâtrer les médecins. Son égoïsme et son aveuglement ne cèdent ni devant la raison, ni devant les sentiments. Il prétend aimer sa femme et ses enfants, mais il n’en est rien : il aime par-dessus tout l’idée d’être malade. A la fois bourreau et victime, prêt à tout sacrifier à sa passion de la maladie, il croit en la médecine qu’il imagine être un rempart contre la mort. Comme lui dit son frère : « il n’a pas moyen de vous guérir de la maladie des médecins».
Toinette, véritable « Scapin fait femme », connaît parfaitement son « malade » et ceux qui l’entourent. Elle imagine des situations et des rencontres inattendues pour amener le faux « malade » à éviter le drame dans lequel il se précipitait, lui et toute sa famille. Grâce à une cérémonie imaginée par son frère, le malade imaginaire croit être devenu lui-même « Médecin » et s’approcher ainsi de l’immortalité.
Le Malade Imaginaire, comédie ballet avec intermèdes dansés et chantés.
Dans le prologue, le malade imaginaire est au centre d’une chorégraphie où l’on voit apparaître, comme dans un rêve, d’un côté la Médecine, liée à la peur de la mort, et de l’autre les joies et les plaisirs de la vie.
Dans le premier intermède, Polichinelle, amoureux de Toinette, lui donne une sérénade : « Ma belle tigresse ». Mais au lieu de sa belle, ce sont deux Archers qui veulent l’emmener pour tapage nocturne : « En prison, vite en prison ».
Dans le deuxième intermède, Béralde pour divertir son frère Argan de sa prétendue maladie, fait venir deux danseuses orientales, drôles et colorées, qui chantent : « Profitez du printemps ».
Pour couronner le tout, une cérémonie fantaisiste fait de notre Malade « un Médecin » de façon pompeuse et joyeuse. On y laisser parler la musique et la danse avec quelques mots de latin : « Medicinae professores »
LE MALADE IMAGINAIRE de Molière
Argan refuse de « guérir de la maladie des médecins » alors il faut de l’imagination et Toinette heureusement n’en manque pas. La musique et la danse font le reste. Argan se croit malade et ne peut vivre sans être entouré de médecins. Pour avoir un gendre médecin il veut donner sa fille Angélique au fils de son médecin préféré, tandis que Béline qu'il a épousé en seconde noce se conduit en parfaite marâtre. Toinette, servante généreuse et impertinente, saura faire le nécessaire pour déjouer l'intrigue des médecins, l'hypocrisie de la belle-mère et sauver ainsi les amours de sa jeune maîtresse. Le frère d'Argan organise la cérémonie finale qui transforme le malade imaginaire en médecin.
La presse en parle
"A voir en famille.
Accommoder Molière avec chorégraphie, ballets, danseuses orientales, et prendre de très légères libertés avec l’auteur tout en lui restant fidèle dans l’esprit, tel est le pari de Colette Roumanoff, qui a l’art de faire pétiller tout ce qu’elle touche, y compris le pétulant Molière. Parce que tout ce qu’elle fait a un attrait visuel particulier, son traitement du « Malade » est donc une médecine douce, agréable à l’oreille, et propre à émerveiller le spectateur le plus rétif aux grands classiques."
Télérama.