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Mise en scène

La relation de couple est présentée dans ses trois états:
- La mésentente comme pain quotidien pour Sganarelle et Martine
- La résignation et le doute qui laissent une place à la tentation pour Lucas et Jacqueline
-Le nuage rose et délicieux de l'Amour-Toujours pour les jeunes premiers, Léandre et Lucinde.

L'humour est présent dès le départ. La scène de ménage qui ouvre la pièce est à juste titre une des plus célèbres du théâtre classique. Chaque réplique fait mouche. On passe insensiblement des reproches divers aux injures les plus variées et des injures aux coups. Un voisin qui vient au secours de la femme battue sert de bouc émissaire. "Je te pardonne mais je me vengerai" murmure Martine quand son mari s'en va couper du bois.

Le Médecin que Molière nous donne à voir n'est pas un vrai médecin, c'est Sganarelle, un bûcheron plein de ressources et d'astuces, déguisé "malgré lui" en médecin. On peut donc rire de lui, de son diagnostic, de ses explications, de ses remèdes. On s'aperçoit peu à peu que cette parodie de la médecine n'est pas si loin de notre vécu. La blouse blanche a remplacé la robe noire, les virus et les microbes ont pris la place des humeurs et des vapeurs, mais la relation du malade au médecin est restée pareille. La peur de la maladie et de la mort mettent le médecin sur un piédestal. Le discours médical, incompréhensible par définition et par fonction, ne répond pas à la question du malade: "pourquoi suis-je malade?"

Dans ce chassé-croisé entre la parodie médicale et les aventures des trois couples, le dessin des caractères, la dynamique des rencontres et des coups de théâtre s'inscrivent sur un fond de joie de vivre.
Les costumes aux couleurs vives et aux formes plus symboliques que réalistes illustrent joliment cette bonne humeur. La musique qui marque les grands moments de l'histoire ajoute des notes gaies et drôles à un spectacle qui l'est déjà beaucoup.

LE MEDECIN MALGRE LUI 

de Molière

On oublie trop souvent que Molière a écrit le « Médecin malgré lui » la même année que le « Misanthrope » en 1666. Cette pièce passe pour une farce un peu lourde, ce qu’elle n’est pas du tout, bien au contraire. Molière y mêle le thème du couple à celui de la médecine pour en faire un divertissement détonnant.

La presse en parle

"La nourrice (interprétée par la pétulante Isabelle Lafitte) a des seins façon Jean-Paul Gaultier, Lucinde (jouée par la si gracieuse Valérie Roumanoff) porte un décolleté de roses délicates, l'habit du médecin revêt les ailes du noir corbeau...
Le texte offre un plaisir évident aux comédiens, car il est enjoué et dynamique à un point tel que Colette Roumanoff a intégré des chansons de transition entre certaines scènes à partir des phrases du dramaturge. La courte heure passée en compagnie de cette troupe nous replonge avec plaisir chez Molière. Dans ce carnaval des coeurs, des costumes et des fonctions, bien dans le goût des comédies de Molière où chacun est désigné comme portant un masque, les personnages s'affrontent et se réconcilient dans l'allégresse collective."

Theatre On Line

"Colette Roumanoff excelle nous faire ressentir les petites tragédies intimes que chacun rencontre dans le parcours de sa vie. Ses comédiens sont habités par un sens de la complicité et de la convivialité au milieu de décor naïfs et colorés qui emportent l'imaginaire infaillible du public."
Véronique Hotte - La Revue du Théâtre

Distribution

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