Saison 23 épisode 1
La compagnie présente les œuvres classiques et représente l'esprit de leurs grands auteurs depuis 1993 à travers les mises en scène joyeuses, engagées et éclairantes de sa créatrice. Colette Roumanoff tient à faire vivre l’univers de Molière, Corneille ou Beaumarchais à faire sentir la modernité de leurs propos si proches d’un public qui n'a, en 300 ans, parfois pas changé de préoccupations, d'humour et qui vibre aux mêmes répliques.
"Du côté de la barbe est la toute puissance''
Illustration en est faite dès le début de cette nouvelle saison, en Octobre 2016, avec L’École des Femmes de Molière, où les questions religieuses ou celles de la place des femmes sont abordées avec grande pertinence dans ce texte d'une inquiétante modernité au regard des événements et des comportements de l'actualité récente. Dans l’École des femmes, Molière nous décrit déjà les racines du mal et scanne avec précision les personnalités et les profils qui veulent nous imposer leurs dogmes. Mais grâce à son écriture visionnaire il parvient à rire de tout cela, en tournant en ridicule les personnages qui pourraient nous faire peur. Plus le fond est dramatique plus il est jubilatoire d'en rire.
Des histoires passionnantes
Au fil de cette nouvelle saison, d'autres grands classiques suivront, et vous étonneront par leur contemporanéité. Qu'il s'agisse de ce Scapin, dont on aime les "Fourberies" ou de cet Argan, dont on moque l'hypocondrie, leurs intrigues nous sont contées de telle façon qu'on est pressé et curieux de connaitre la suite de l'histoire. Amour, suspens, trahison et mensonges, voilà ce qui vous attend à chaque épisode de ces grandes sagas que la compagnie vous propose toute l'année.
Le respect du texte
Ce qui fait la grandeur des auteurs classiques c’est qu’ils nous ont laissé des textes dont on ne finit jamais de découvrir toute la richesse. C'est en respectant ces textes drôles, efficaces et pertinents que Colette Roumanoff parvient à nous faire rire et réagir grâce au talent de comédiens étonnants et impliqués qui partagent son intelligence du texte. Aucune coupure du contenu, aucune modernisation de la langue n'aurait pu donner plus de force ou de drôlerie à ces pièces, tant elles sont cohérentes et actuelles. Si Molière vivait encore, il aimerait cette troupe !